Lors de mes consultations en thérapie ou en coaching, deux questions reviennent régulièrement :
Force est de constater que la majeure partie d’entre-nous n’est pas en contact avec son corps, avec les informations sensorielles qui y circulent. Ou alors, c’est seulement lorsque la souffrance ou la douleur deviennent récurrentes et atteignent un certain seuil qu’une connexion s’établie, à cet endroit. Celles-ci peuvent alors être localisées dans le corps. C’est seulement à ce stade que ces informations peuvent commencer à être prises en compte.
Quand la personne se sent bien, généralement, elle répond : « ça va, je ne ressens rien ». Elle est généralement dans sa tête, au niveau de ses pensées, de ses représentations. Elle n’est ni en contact avec elle-même, ni avec moi. Pour la Gestalt, nous évoluons la plupart du temps dans cet espace intermédiaire entre soi et l’environnement, coupés de nos ressentis, de nos émotions, de nos besoins véritables. D’une manière générale, la majeure partie d’entre-nous évite le contact véritable, avec soi, avec l’autre. La société, la culture, la religion, la famille, nous formatent… Elles autorisent, canalisent, interdisent notre perception du monde.
Entrer véritablement en contact avec soi, avec l’autre, peut être dangereux. C’est pourquoi, il est plus simple de mettre des barrières entre la femme et l’homme. En conduisant celle-ci à couvrir complètement son corps par exemple, en codant les comportements d’une manière précise et rigoureuse. Une panoplie de croyances, de justifications sociales ou religieuses, permettent d’éviter le contact, l’identification et la prise de responsabilité de nos besoins véritables. L’approche gestaltiste, dans ses applications en thérapie, en coaching, en développement personnel, favorise l’ouverture à la sensibilité, l’accès à cette fonction fondamentale du contact. Aujourd’hui, nous disposons d’une panoplie de moyens pédagogiques et thérapeutiques pour cultiver ce sens du contact. Il implique une mobilisation active du corps et de la sensorialité. L’enseignement de l’IFGAP met un accent tout particulier sur cette fonction, qui nécessite la mise en jeu de nos canaux sensoriel. Sa pédagogie en intègre quatorze. Elle va donc au-delà de nos cinq sens, habituellement répertoriés.
Elle permet une communication avec soi et avec l’environnement qui devient source d’enrichissement de notre relation au monde, et, qui génère un bien-être authentique.